Dian Fossey : l'hommage de National GeographicDans une série documentaire inédite, National Geographic retrace la vie et la mort de Dian Fossey, célèbre primatologue qui a dédié sa vie aux gorilles des montagnes.
Le site ICI La brume se lève avec une certaine indolence sur le Rwanda. Des formes se dessinent, se devinent. Un grand singe brise le silence, s’appuie sur ses pattes avant pour fendre le brouillard. Un autre le rejoint. Une troisième silhouette s’approche, douce et bienveillante. La jeune femme caresse la joue de Digit, le gorille des montagnes auquel elle s’est si vite attachée. Elle joue avec lui des jours entiers dans les forêts tropicales du Virunga.
Dian a reçu trois bourses de la National Geographic Society pour financer ses recherches sur ces furtifs mammifères. Elle est arrivée quelques temps plus tôt, en décembre 1966, avec une obsession : étudier les grands singes, qu’elle devinait moins sauvages qu’on ne le disait. Elle regarde Digit évoluer dans la forêt, le sourire aux lèvres.
C’est dans cette même forêt que Dian retrouve Digit, inerte, quelques mois plus tard. Sa tête a été découpée et son corps a été démembré avec une patience cynique.
Avec violence et méthode, les braconniers contre qui Dian est partie en guerre rendent coup pour coup. Ils abhorrent cette sorcière blanche qui s’amuse à leur faire peur en portant des masques d’Halloween et joue de magie noire comme un enfant chercherait à défaire un dragon imaginaire.
La scientifique se soucie peu des hommes. Le traitement qu'elle réserve aux Rwandais est le plus souvent offensant. Dans ses lettres à la National Geographic Society, elle affuble parfois les membres de son équipe de recherche et le personnel du parc par un dédaigneux « mes Africains ». Son journal de bord et ses lettres retranscrivent la colère qu'elle ressent à l'encontre du personnel peu formé et corrompu...