J'aimerais avoir votre avis, vos commentaires et vos conseils sur le texte qui suit.
Il s'agit du début d'un écrit plus long qui raconte les aventures d'une famille peu ordinaire qui va faire la connaissance d'un individu extravagant qui ne pouvait que les rencontrer. Leur vie va s'en trouver bouleversée.
Je vous en remercie d'avance.
L’extravagant Athanase Firefox.
Sur la partition de la vie, je ne brillais pas au firmament. Les fées ne se s’étaient pas penchées sur mon berceau. Dernier d’une fratrie de cinq enfants, j’étais celui que l’on n’attendait pas. Ma mère, après le cri de la délivrance, avait poussé celui de l’effroi devant ce petit quelque chose qui révélait au monde que je n’étais pas la fille qu’elle désirait. Un cinquième garçon. Celui de trop. Pour mon père, Félicien, j’étais depuis ma conception, l’accident. Il clamait à tout qui pouvait l’entendre que s’il n’avait pas trop bu ce soir-là, il n’aurait pas succombé aux charmes d’Adélaïde. Ma mère donc.
Ce jour-là aurait pu être un autre car à l’époque, il vouait une passion sans borne à la bouteille et il avait l’alcool amoureux. Sauf que ma mère avait fini par prendre ombrage de cette maîtresse encombrante. En amour, on ne partage pas. C’était elle ou la bouteille. Il n’avait pas eu le courage de rompre avec la seconde.
En réalité, Félicien était victime d’un complot ourdi par les spiritueux. Il n’était pas de taille à le déjouer. Il arrivait même qu’ils le retiennent en otage plusieurs jours le dérobant à son foyer et à ses obligations professionnelles. Enfin quand il en avait encore. Son employeur avait pris peur devant cet ennemi qui ne reculait devant rien et lui avait désigné la porte sans retour possible.
Il en voulait à son patron. Après tout n’était-ce pas à cause de lui qu’il avait fait la connaissance de Whisky et ses potes ? Ca l’avait bien arrangé qu’il aille aux réunions mondaines à sa place. Bien sûr il en avait tiré quelques avantages financiers mais avait-il le droit pour autant de l’abandonner aux mains de cette engeance ? Pas très courageux cet homme derrière ses grands airs. Et puis, ce n’était pas lui qui devrait affronter Adélaïde et lui avouer que dorénavant, il serait à la merci de cette association de malfaiteurs.
Il ne se trompait pas. Ma mère l’avait reçu comme une humiliation. C’était un comble. Voilà tout le soutien qu’elle lui apportait. Alors marié pour le meilleur, oui mais quand le pire pointait son nez, les rats quittaient le navire.
Seule la démission imminente de son foie lui a permis de faire face à l’adversaire. Après plusieurs mois passés en cure loin des siens, il nous était revenu libéré de ses démons. Malgré son courage et un travail trouvé grâce à des connaissances de la famille qui savaient ce qu’il avait enduré, le pardon de ma mère ne lui fut pas accordé.
Tout cela pour vous dire que je n’étais pas attendu. Je suis bien bavard, je vous l’accorde.
Pierrot de lune